Nous sommes peintre, écrivain·e, photographe, parolier·ère, sculpteur·rice, installateur·rice, chorégraphe, céramiste, scénariste, graphiste, circassien·ne, plasticien·ne, compositeur·rice, dessinateur·rice, designer, plasticien·ne sonore, scénographe, mosaïste…
Pour qu’il y ait des représentations dans les théâtres, des spectacles musicaux, des livres, des expositions et toute notre vie culturelle, il faut que des autrices, des auteurs, des artistes aient créé ou créent des oeuvres. Pourtant, celles et ceux qui prennent le risque de la création sont les éternels oubliés des politiques culturelles.
En cette période de crise sanitaire, les dispositifs compensatoires ignorent 90% des artistes, auteurs et autrices comme ils ignorent l’ensemble des activités discontinues.
Une grande majorité d’entre nous étaient déjà en grande précarité avant la crise. Notre travail n’est bien souvent pas payé, nous ne bénéficions pas du régime de l’intermittence ni d’aucune indemnisation en cas de perte de revenus.
Avec la crise sanitaire, la fermeture des lieux culturels et de diffusion, nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ne pourront se relever si des mesures urgentes ne sont pas prises.
► Nous demandons l’évolution des critères du fonds de solidarité (TPE) pour qu’ils s’appliquent, dès le premier euro de perte, à compléter nos revenus jusqu’à un plancher de 1 500 euros mensuel pour toutes et tous.
► Nous demandons la réouverture de tous les lieux de culture en même temps que le reste de l’activité économique.
► Nous demandons l’abandon de la réforme de l’assurance chômage.
► Par la suite, nous demandons une Sécurité Sociale complète et attentionnée, une sécurisation de nos revenus professionnels pour corriger leur caractère discontinu.
► Nous demandons une politique culturelle ambitieuse et démocratique pour qu’enfin les artistes-auteurs et autrices ne soient plus les parents pauvres de la culture.
Le SNAPcgt appelle les artistes-auteurs à rejoindre les professionnels du spectacle pour soutenir la demande des 2 années blanches du régime de l’intermittence, contre la réforme de l’assurance chômage avec tous les précaires. Soyons solidaires des autres oublié-es de la reconnaissance : les personnes sans papiers, les travailleur.ses du sexe, les sans abris, les personnes handicapées… Parmi nous certaines ou certains, cumulent plusieurs de ces situations. Engageons-nous pour que cesse cette farce indigne à l’encontre des laissé-es pour compte.