Résister c’est créer

Avec le confinement on a vu fleurir des banderoles et des drapeaux aux balcons, des messages aux fenêtres, d’autres ont étés projetés sur les murs des voisins, on a applaudi, on a tapé sur des casseroles à heures fixes. Il y a eu aussi des manifs de playmobils et des cortèges de 1er mai virtuels (j’ai pu manifester à Nantes et au pôle nord). Nous tenons depuis, des assemblées virtuelles pour poursuivre les débats et des actions à distance pour préparer ce qui est appelé « le monde d’après ».
Les Réseaux sociaux ont tourné à plein régime et, finalement, toutes les actions du monde réel n’ont étés vues que par la fenêtre numérique puisqu’il n’y avait plus personne dans les rues. Sans doute que ce temps de captivité aura permis d’essayer d’autres manières de militer et d’agiter.
« Ce monde d’après » nous y sommes. C’est devenu le monde de maintenant. Et nous avons plein d’idées pour l’occuper… Mais nos adversaires aussi, et ils n’ont pas le même objectif… Alors, comment on fait ? ». Quelles formes d’actions heureuses pour créer un rapport de force suffisant ? Un syndicat sert aussi à ça : inventer les formes qui vont porter les exigences. Des manifs de balcons dans la rue, des porte-voix qui applaudissent, des blocages de musées déguisés en playmobil, etc. Qu’importent les moyens tant que c’est joyeux et inventif. Après tout, au Snapcgt on a une banderole qui revendique « Comment lutter sans se faire chier ! ». Si ce qui est virtuel est à l’état de simple possibilité, alors, concrétisons le collectivement et avec du désir : transformons le monde réel !
Le monde d’après est dépassé, inventons le présent.
Bruno & Clément